Pascal Parsat, celui qui rend l’art vivant accessible à tous
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- 6 avr. 2019
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Dernière mise à jour : 7 avr. 2019
Article par Violeta ASSIER-LUKIC publié le 19/11/2018

D’autoroutes en sentiers, Pascal Parsat s’est retrouvé tout au long de sa carrière sur deux routes parallèles, celle de la culture et celle du handicap, jusqu’à cette intersection, à l’aube de la soixantaine, où il a fusionné ces deux univers avec la création d’une association l’été dernier sur Avignon “Mode d’emploi pour une culture qui change”.
L’homme, qui animera des ateliers pour tous du 24 au 25 au théâtre La Factory-L’Oulle (lire par ailleurs) a œuvré sur toute la France pour favoriser l’accès des personnes “empêchées” (personnes handicapées ou âgées) au spectacle vivant. Sur le Vaucluse, et notamment à Avignon, il est intervenu en ce sens auprès de plusieurs théâtres, proposant entre autres, un accès facilité pour les personnes à mobilité réduite, des boucles magnétiques (amplificateurs de sons pour déficients auditifs)... Le Balcon, les Halles, le Chien qui fume, Benoit XII... ont fait appel à lui.
Tout comme en 2008, le Festival d’Avignon placé sous la présidence d’Hortense Archambault et Vincent Baudriller, afin d’améliorer la communication des personnes empêchées. «La billetterie est modifiée, le programme du festival est distribué en braille pendant 4/5 ans», précise son concepteur.
«J’ai connu Avignon en tant que comédien du Festival Off avec “Huis clos” à l’Etincelle (1995), “Valse du Hasard” à la Condition des soies (1993), “Vienne 1913” aux Halles (2011) et “Berenice” au Balcon (2018). J’adore cette ville et sa qualité de vie. Et puis, il ne faut pas oublier que nous vivons dans une capitale européenne de la Culture !», souligne posément cet artiste, aujourd’hui reconnu comme expert en matière de handicap, qui, dix ans plus tard, vient de s’installer dans la cité des papes.
Un leitmotiv : l’accès à la Culture pour tous
C’est à Paris que ce natif de Tours embrasse les carrières de danseur, comédien, professeur d’art dramatique, écrivain, metteur en scène, producteur, et qu’il crée en 1993, le CRTH, Centre de Recherche Théâtre et Handicap. Un lieu d’excellence qui s’est donné pour objectif de favoriser l’accès à la culture pour tous, et principalement des publics en situation de handicap. Elle arrive à son apogée avec 40 salariés et atteint un chiffre d’affaires d’un million d’euros, mais son fondateur la quittera en 2015. «Yannig Joubrel, ancien secrétaire fédéral du PS en Vaucluse, était venu visiter le CRTH sous la présidence départementale de Claude Haut, car ils souhaitaient mettre en place ce concept d’accessibilité à tous à l’Auditorium Jean-Moulin au Thor car 80% des handicaps sont invisibles et la population, vieillissante, exprime elle aussi des besoins», précise Pascal Parsat. Un projet abandonné avec le changement de majorité à la tête du Département. Mais, celui d’une rampe d’accès pour les personnes à mobilité réduites, à l’Espace Vaucluse, situé en haut de la place de l’Horloge a été réalisé en 2010. Elle fonctionne toujours à ce jour.
Pascal Parsat, grand amoureux d’Avignon, avec sa nouvelle association créée en juillet 2017 “Mode d’emploi pour une culture qui change” compte bien poursuivre son action. (Lire ci-dessous)
Aujourd’hui, cet expert en matière de handicap, pour Audiens (groupe de prévoyance des professionnels de la culture) nommé personne qualifiée depuis 2018 auprès du Conseil national consultatif des personnes handicapées (CNCPH), se tourne donc tout naturellement vers les collectivités territoriales et les structures culturelles privées ou publics, auxquelles la loi de février 2005 impose des normes incontournables, tant en matière d’accès physique que sensoriel (vue, ouïe) qu’intellectuel et mental..
C’est aujourd’hui devant un boulevard que Pascal Parsat se retrouve, même si le Vaucluse fait figure de bon élève en matière de volonté de bien-faire
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